08.04.2023 – Aujourd’hui, des activistes du climat ont occupé le Rümlanger Wald près de Zurich. L’expansion prévue de la décharge de décombres locale menace une grande partie de la forêt. L’opération comprendrait l’abattage de 6000 arbres – dans une forêt à haute valeur écologique avec un grand nombre de chênes. Les activistes critiquent l’absurdité de la déforestation avec une occupation de la forêt. Des logements intacts et abordables seraient démolis pour permettre les profits des sociétés immobilières, avec comme corollaires l’embourgeoisement du quartier et l’usage d’une grande quantité de béton climaticide.
Nos coordonnées ainsi que du matériel visuel (photos et vidéos) se trouvent à la fin du communiqué de presse
#WaldStattSchutt – protéger 6000 arbres de l’abattage
L’occupation de la forêt permet d’éviter l’expansion de la décharge de matériel de construction, qui impliquerait le déboisement du Rümlanger Wald. Ceci provoquerait une perte de biodiversité, car beaucoup de vieux chênes se trouvent dans la forêt et constitue l’habitat des scarabées rares – des espèces dites reliques de la forêt vierge. En plus, en tant que puits naturel de CO2, la forêt fixe des quantités énormes de gaz à effet de serre et est donc important pour lutter contre la crise climatique. Mais une expulsion serait une perte non seulement pour le climat et la biodiversité, mais aussi pour la population locale. Étant donné sa proximité à l’aéroport et à l’autoroute, Rümlang souffre fortement de la pollution sonore, qui est pourtant atténuée par la forêt, qui fournit une protection anti-bruit.
« La destruction de 11 hectares de forêt mixte est un crime contre le climat alors que nous sommes en pleine crise climatique et environnementale. Ces crises détruisent déjà la nature indispensable à notre existence et provoquent des morts quotidiennes » raconte l’activiste et résidente de la ville Katrin Stickart.
Arrêter le déboisement absurde – préserver les logements abordables
Au cours des dernières années, la construction et la rénovation des bâtiments à Zurich ont amené à une croissance de l’offre immobilière de luxe aux dépens des logements abordables. Les banques et les multinationales font des grosses marges alors que nous n’avons plus les moyens de payer nos loyers et doivent quitter la ville. Cette obsession avec la démolition et la nouvelle construction mène à la production de grandes quantités de débris de construction, dont l’entreposage implique maintenant la destruction d’une forêt. Et la démolition concerne des bâtiments de plus en plus récents. Les conséquences sont l’embourgeoisement et un usage énorme et inutile de ressources. Au lieu de démolir de plus en plus de bâtiments, il faudrait restaurer les constructions en mauvais état. Il faut transformer et élargir les constructions existantes, recycler les matériaux et donner un nouvel usage aux bâtiments qui ne sont plus habitables.
« À Rümlang, on prévoit de détruire une forêt mixte et précieuse pour créer de la place pour ce qui reste de nos logements abordables. L’expansion de la décharge est seulement nécessaire pour autant que le développement de notre ville dépend de la soif de profit des entreprises immobilières, qui poussent à la démolition. Nous nous opposons aux bulldozers de démolition dans la forêt et dans nos quartiers ! » ajoute Katrin Stickart, habitante de la ville et activiste.
Un usage sobre du béton serait de mise, étant donné ses conséquences néfastes pour le climat
La production de béton requiert énormément d’énergie. C’est pourquoi l’industrie du béton est le plus grand émetteur de CO2 de Suisse. La grande multinationale Lafarge Holcim, avec son siège à Zoug, a une responsabilité de premier plan car elle seule a généré 0,16 % des émission de CO2 depuis le début de l’industrialisation. Il est donc d’une importance cruciale de faire un usage sobre du béton dans la construction et surtout de prolonger la durée de vie des bâtiments existants.
Plus d’information
Visite guidée pour les journalistes : vous êtes invité.e.s à visiter la forêt occupée au cours des prochains jours. Si vous nous contactez par téléphone ou par e-mail, des activistes seront disponibles pour votre montrer l’occupation et donner des entretiens.
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